Dans le carré de bleu de mer, 9h45, Cala en Porter, 19 août

Hervé et Tom jouent au Uno, Jean Louis Aubert chante les plages unplugged et mes yeux s’embuent un peu.. Les enfants regardent la mer et tournent le dos à leur mère, c’est vrai que cette chanson va si bien à mes deux grands garçons… Ils vivent leur petite vie sur le bateau comme si ils avaient toujours vécu là…Oubliée la vie à fond la caisse à terre, la demie heure ensemble pour se dire bonsoir, maman énervée, papa pas là.. ;Ici on est ensemble.. ;Bon de temps en temps on se fache encore, ils faut toujours se laver les dents et finir son assiette mais ça passe quand même pas pareil quand dans la journée on a nagé, pêché, marché, parlé ensemble…Loulou est incroyable, elle veut tout faire comme les grands, elle fait le clown, elle nage comme un poisson avec un masque greffé sur le nez...Cette Cala nous a fait l’effet d’une Oasis depuis notre arrivée à Minorque. Nous sommes arrivés à Ciutadella depuis Majorque vers 17H, le 15 août, par 20 nœuds de vent et pas mal de clapot « Puerto de Ciutadella me recibes cambio ?? Hay una plaça para un catamaran de doce metros ? » Negativo Negativo…Et nous  voilà au mouillage brassés, fatigués, nos estomacs acceptent quand même quelques spaguettis au beurre et dodo…Puis il y a eu la cala Son Saura (Grande plage blanche, jolie) puis la cala Turqueta, celle des cartes postales, très jolie d’accord mais envahie de 8h à 22h par des flots de touristes qui vont et viennent toute la journée, ils arrivent par grappe, ils parlent fort, font des photos…l’eau pourrait être si belle avec le sable blanc du fond, les rochers et la végétation qui se reflètent.. mais elle est troublée par tous les baigneurs…et stupeur…quand le vent se lève des flots de détritus arrivent de partout, de la capote au filet de pomme de terre en passant par des paquets de chips, des trucs flottent, c’est à pleurer dans un cadre pareil… En plus aujourd’hui autour du bateau flottent aussi des méduses…Nous quittons la cala Turqueta le lendemain matin après une nuit un peu hâchée pour Hervé et moi, le bateau bouge pas mal, la houle s’écrase sur les rochers et le bruit nous rappelle sans arrêt comme ils sont proches du bateau.. Nous partons le lendemain matin au plus tôt pour éviter le thermique que nous avons de face de ce côté de l’ile (depuis que bleu de mer est parti le vent est quand même très souvent dans son nez …)…La houle de face au moteur c’est pas drôle le nez du bateau tape et tape encore…On s’arrête Platja san Thomas, à côté d’un immense ranch au bord de l’eau (il y a beaucoup de chevaux ici à Minorque) , cela me rappelle que cela fait plus de 15 ans que je ne monte plus à cheval, un tel endroit fait rêver …La platja est une plage comme on en voit dans les guides de club pour famille,  il y en a plusieurs des clubs, avec leurs parasols en paille juste devant et leur piscine sous les fenêtres des studios cabine qui accueillent les vacanciers…Un déjeuner au restau pour changer et hop on repart…Tom et Loulou s’endorment et nous papotons avec Hugo le long de cette jolie côte de plus en plus rocheuse…Et voilà la Cala en Porter qui se dévoile, encaissée, une petite plage au fond, des maisons accrochées à la falaise, blanches, avec des rideaux sur  les terrasses, un petit restau tout en haut qui me fait penser au restau du grand bleu quand la mamma suprend Enzo à manger la pasta et que Rosanna Arquette lui sauve la mise…Je saute à l’eau avec Hugo et Lou pour aller voir le bord, il est 19h, quelques familles sur la plage profitent des derniers bains de la journée dans une eau…verte…la végétation accrochée aux falaises fait une eau vert grenouille.. Hugo se fait tout de suite un  copain espagnol pour la pêche aux crabes (langue universelle entre petits garçons) et nous partons avec Loulou « visiter ».. ;Au bord il y a « una tienda » , une pizzeria et un bar du village, c’est cool…c’est décidé on reste demain…