Il a soufflé deux jours et deux nuits. Force 6,7,8...le 11 novembre au réveil...

puis 9...

on a presque eu le temps de s'habituer à un bateau qui bouge tout le temps et ce bruit....toujours ce bruit : le drisses, les vagues, les mâts qui vibrent, le vent qui souffle...

Les responsables du chantier où Bleu de mer est amarré ont bien fait les choses.Meme si nous étions septiques car en travers entre deux catways... mais cet amarrage nous positionne pile dans l'axe du vent et nous permet de passer le coup de vent pas trop mal. Le moment critique est d'embarquer et de débarquer, surtout avec loulou...Elle m'a fait une belle frayeur en suivant les garçons sur le ponton en courant (ponton qui bougeait tout autant que les bateaux) déséquilibrée je suis arrivé juste à temps pour l'attrapper...bououou...ces accidents qui arrivent si vite à son âge...

Nous débarquons quand même 2 ou 3 heures par jour mais restons toujours à proximité du bateau. Toute la journée et toute la nuit du dimanche les marineros du chantier sauteront d'un bateau à l'autre pour réamarrer...

Ce vent est incroyablement chaud. Il n'y a pas de sable qui vole mais il souffle du Sud Est, comme le sirocco...

Dans la ville de Trapani il y a des endroits où on ne se rend même pas compte du vent qui souffle. Les rues sont étroites, selon leur orientation certaines sont totalement protégées.

Ici on se sent vraiment dans une Sicile authentique...

quel privilège de voyager en dehors des pérodes estivales...

Trapani c'est aussi un côté fortifié qui nous rappelle vraiment qu'on se rapproche de l'Afrique....

Nous aurons vécu une fin d'après midi mémorable à bord de bleu de mer...Coque tribord, loulou dort..ça va...mais à babord nous avons dans la cabine avant le capitaine en train de retourner la cabine de Tom avec Hugo furieux de découvrir que malgré nos demandes de rangement systématique de toutes les pièces de lego il y en a partout...les petites pièces tombées dans les pompes de cale ça ne le fait pas du tout...dans l'autre cabine je suis avec Tom en train de tenter d'enregistrer la partie son de son évaluation de musique...il était un petit homme à cheval sur un baton...et titontaine et titontaine...entre le bruit du vent, d'Hervé, le site du CNED qui bugge, la connexion internet qui bugge....j'ai bien cru qu'on allait tous devenir zinzin...

Ce mauvais temps nous permet de bien avancer l'ecole... mais nous devons parfois nous heurter à de mini rébellions...pas facile pour les enfants de se discipliner au travail scolaire quand l'appel de la pêche, du mini terrain de foot du chantier, des parties de légo (les enfants se font un mini Vendée Globe en légo, ça les occupe des heures)...ils se sont aussi fait des amis, Gabrielle et Naomie, les enfants d'un des empolyés du chantier...ils parlent Italien, pas grave avec les mains, quelques mots...ils arrivent à se comprendre...

Bon aujourd'hui, 14 novembre, le vent est tombé...au large il y a encore 4 mètres de vague...on va encore attendre un peu pour lever l'encre....